J’écris des vers en marge des pages d’histoire,

À contre-courant, je marche, je trace des trajectoires.

Le monde tourne, mais ses failles sont béantes,

On veut l’or, mais nos âmes restent errantes.

Les nuits sans fin, les étoiles filent en loose,

Les rêves en suspens comme un avion dans les trous d’air.

La ville m’étouffe, mais j’aime son brouhaha,

Les cœurs battent en syncopé sous les toits en béton d’Hokkaïdo.

J’suis l’enfant de l’errance, l’élève et le maître,

Chaque ligne une prière, chaque rime un spectre.

On croit tout comprendre en lisant entre les lignes,

Mais c’est souvent dans les silences que l’humain s’incline.

J’écris pour ceux qui cherchent des réponses,

Entre les blocs, sous les néons qui s’enfoncent.

Les rêves d’hier dans les cendres du présent,

On avance en boucle, mais la vérité fuit le temps.

Oh-oh, entre les lignes, tout s’efface,

Oh-oh, les souvenirs glissent dans l’espace.

Parfois j’me perds dans des flashbacks brûlants,

Chaque sourire croisé devient un fantôme troublant.

Les âmes s’effleurent, mais les cœurs restent en rade,

Trop peur d’aimer pour s’échapper de leur façade.

Le futur, c’est une esquisse qu’on salit trop vite,

On court vers demain avec hier dans nos valises.

Les nuages défilent au-dessus de mon radeau,

L’eau monte, mais j’suis déjà noyé dans mes idéaux.

On veut le feu sans la cendre, la paix sans le doute,

La lumière au bout d’un chemin qu’on ne parcourt pas.

Mais si tu lis mes mots, cherche entre mes ombres,

J’ai gravé la vie là où l’instant s’effondre.

J’ai vu des murs se lever, des ponts se casser,

Des regards se détourner, des vérités s’effacer.

Chaque rime, un cri qu’on lance dans le vent,

Chaque son, une chance de repousser le néant.

J’écris pour ceux qui cherchent des réponses,

Entre les blocs, sous les néons qui s’enfoncent.

Les rêves d’hier dans les cendres du présent,

On avance en boucle, mais la vérité fuit le temps.

Oh-oh, entre les lignes, tout s’efface,

Oh-oh, les souvenirs glissent dans l’espace.