Partir sans regrets, c'est déjà foutu
Autant essayer de le faire en étant full thunes, sans se salir, discret dans la foule, je tue comme
Altaïr
J'aime des frères qui se demandent comment me trahir, j'ai pas le temps d'haïr, ni de rêver
D'ailleurs
Si l'argent fait pas le bonheur, après quoi je cours ? Après le temps, après l'amour ou bien après
La mort ?
Aucun des trois n'appelle d'abord
Je frappe comme à Pearl Harbor
C'est pas chez moi, la vie hardcore
Celle de rêve non plus
4h du mat', j'suis bourré, j'vous montre mon cul
C'est pour mes gars qui passent du taf au bar, leur vie dans un gros sac noir
J'pensais que la trentaine nous sauverait, qu'on pleurerait plus devant des pierres
Mais on pleurera devant des pierres, tant que le commerce de nuit vend des bières
J'espère que c'est pas ma mère qui rabattra mes paupières
J'ai rêvé de la banquière, que je la braquais avec un pompe hier
Je me suis levé, j'ai été bosser parce que j'ai rien d'un gangster
Le plan de départ, c'était de tout ken, passer pour un gars tout calme, esquiver les drames et se
Barrer avant que tout crame
Mais bon, c'est pas si facile, y'a le vice, l'argent qui fascine
Du coup, on se porte bien, on se bute après le taf, on profite du spectacle, c'est ça être des
Types respectables
Le ciel est noir, la nuit est blanche, la cendre est rouge au bout de mon ter
Plus je fais des erreurs, plus je comprends mon père
Je me demande comment faire pour être en paix avant qu'on m'enterre
C'est ma génération qui devait sauver la Terre, mais faut d'abord prendre soin de ma mère, de
Mes deux frères
Nouveau trentenaire, j'ai rien coffré sur compte bancaire, je peux rien reprocher à ce con de
Banquier
Y'a rien de kiffant quand le 15 du mois, y'a le salaire qui fond
Ce soir, je vais pas sortir, cette nuit je vais pas dormir
Je vais faire du son, me demander comment faire des ronds, faire des rêves ou Federer en
Faisant des rimes
J'bedav le poids de mon âme, hier menacé avec le froid de sa lame, demain me nargue avec de
Belles balades, un p'tit jardin et quatre façades
Si t'as le cœur vrai, y'a pas de salade, je te souhaite la paix, je te passe le salam
J'rap nos vies de quidam
J'écoute le dernier album d'Okis, j'me dis que trop de potes ont des problèmes de teille
Je récite par cœur le monologue d'Otis pour cacher le vice, faire rire et combler le vide
La guerre est loin, la bière fait gonfler le bide
Le plan de départ, c'était de tout ken, passer pour un gars tout calme, esquiver les drames et se
Barrer avant que tout crame
Mais bon, c'est pas si facile, y'a le vice, l'argent qui fascine
Du coup, on se porte bien, on se bute après le taf, on profite du spectacle, c'est ça être des
Types respectables
Ils veulent le monde de George Orwell pour les gosses, des jolis rêves qu'on égorge
Et pour autant, je vais pas foutre le désordre
Dans mon confort, je me résorbe, comme les gens bien, je suis les ordres
Putain, j'crois qu'au final je suis les autres
Faut que je me barre de la ville, par la porte ou par la vitre
T'étonne pas que je perde l'envie
Encore un pote qui perd la vie
J'en pleure des larmes de Bacardi
Hommage en bande, bruyant comme des Barakis
On te fait gober notre baratin et puis on vide ton bar à cinq
Pour nos absents, une flaque d'absinthe sur la table, bouquet de jacinthe véritable
On a le larynx étirable et de petits héritages
V'la les démons qui râlent
Au milieu, un p'tit garçon qui rappe avec un mic et un drapeau pirate, peu importe de plaire à
Qui
Fais-le par passion, pas pour la thérapie
Ramène tes Waks, l'altercation sera très rapide
Nouveau trentenaire, j'ai plus que 10 piges pour tout niquer
Nouvel EP, j'vais tout vous dire, j'vais tout leak