Aujourd'hui je viens te raconter
À quel point j'ai changé.
Fais-moi une place sur ton nuage
J'aimerais v'nir te parler.
Te dire que je n'suis plus le même
Que bien des choses sont passées.
C'est l'évidence que je t'aime
Mais grâce à ton départ je me suis réveillé
D'une vie sommeil métro boulot dodo
De rêves sous vide affamés de 1000 contraintes
Que j'ai façonnés de mes mains pour rester enfermé dans ma complainte.
Sous cloche séparé de mes bonnes vibrations.
Histoire de tuer dans l'œuf la joie de vivre que j'aurais pu créer dans mon cocon.
Tu m'as connu un peu discret surtout froussard
Un peu timide pas très bavard.
Pas mal d'humour et c'est d'famille
C'est notre technique pour assouplir les cauchemars.
Qu'on fait subir à nos âmes et leurs cordes un peu trop sensibles.
Pour qu'on puisse au mieux tenir la barre
Que l'bateau parte pas trop vite à la dérive.
J'ai mis des milliards de couleurs sur c'drapeau pirate qui flotte au vent.
J'ai dû attendre que tu sois parti
Pour comprendre ce qui me manquait vraiment.
Et ne pas refaire les mêmes erreurs
Faire des choses que j'aime
Rêver ma vie en grand.
Me pardonner de ceux et celles
Que j'ai laissés me blesser pendant un temps.
Des milliards de couleurs, j'te dis
Dans mon âme qui se déploie
Je souris d'avance maintenant promis
Du chemin qui s'annonce devant moi.
J'ai détaché mes idées noires
C'est enfin fini je n'en ai plus
Car j'ai fini par comprendre
Que la vie doit être amour
Pour qu'elle soit pleinement vécue.
Ça sert à rien d'hurler des mots qui saignent
En laissant juste derrière nous des cendres.
Parce que même avec le plus beau des rituels
J'ai encore le manque de sentir tes mains qui se tendent
Vers moi en me disant allez fils
Arrête de te prendre toujours la tête
Vis la vie comme un grand feu d'artifice
Vois tout ça comme une putain de grande fête.
Un peu bruyant, rempli de formes et de couleurs
Bon ok tu m'as jamais dit ça
Mais c'est ce que je voyais au fond de ton cœur
Alors posons-nous ici
Sur ce nuage si tu veux bien
En regardant tout droit vers cet arc-en-ciel
En guise de pont entre ton monde et le mien
Évidemment que je crève d'envie que tu sois encore là
Mais serais-je si fort aujourd'hui
Si je pouvais me réfugier dans tes bras ?
Ainsi va la vie comme disent les grandes phrases
C'qui est sûr c'est qu'c'est une partie de toi qui m'a remis en phase.
Alors quand vient l'envie de t'parler,
Que les questions pèsent et qu'le silence se fait lourd
À trop avoir été habitué à tes réponses toujours remplies d'humour
À tous ces surnoms qu'tu m'as donnés
Sans vraiment trop d'significations
Balancés comme des punchlines avec une tonne d'élan d'affection.
Toutes ces choses suffisaient pour montrer qu'il n'en existait pas deux
Et de toi je ne veux que garder
Que le meilleur, le cœur et le lumineux
Alors des fois quand je doute et regrette que tu ne voies pas à quel point les filles ont grandi, j'me rattrape alors en cours de route car tu n'es jamais très loin d'elles et d'ici
À tous tes doutes à toutes tes peurs à tous tes soucis.
En ton nom et ceux de mes rêves je les écrase de ma vie.
Je ne veux garder que de toi
Les leçons que j'en ai à en tirer
Et pas des schémas un peu nazes
Que j's'rais censé devoir répéter.
Alors sur ce nuage rions ensemble aux jours heureux
Que s'illumine ta flamme de vie au fond de mes yeux
L'histoire d'un battement de cil où je divague
En m'disant que j'respecte ta mort
Quand je n'en fais pas tout un drame.
Alors sur ce nuage rions ensemble aux jours heureux
Que s'illumine ta flamme de vie au fond de mes yeux
L'histoire d'un battement de cil où je divague
En m'disant que j'respecte ta mort
Quand je n'en fais pas tout un drame.